Guinée : Divorce institutionnel entre l’Agriculture et l’Élevage — Un pari pour plus d’efficacité ?  2025

 


Guinée : Divorce institutionnel entre l’Agriculture et l’Élevage — Un pari pour plus d’efficacité ?

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✍️ Rédaction Konomaguinee.com

Un tournant administratif vient de s’opérer au sommet de l’État guinéen. Dans un décret présidentiel lu ce lundi soir à la télévision nationale, le président de la transition a annoncé la séparation du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, désormais érigés en deux départements ministériels autonomes :

🔹 Ministère de l’Agriculture
🔹 Ministère de l’Élevage

Le décret, signé par le chef de l’État et annoncé par le général Amara Camara, secrétaire général à la Présidence, marque un changement stratégique dans l’organisation du gouvernement de transition.


Objectif : spécialisation et efficacité

Cette décision traduit une volonté manifeste de renforcer la gouvernance sectorielle. En séparant les deux secteurs, souvent gérés ensemble mais aux défis très différents, les autorités cherchent à :

  • Donner une attention ciblée aux enjeux de la production végétale : sécurité alimentaire, souveraineté semencière, mécanisation agricole, adaptation au changement climatique.
  • Accorder une priorité stratégique à l’élevage : santé animale, infrastructures pastorales, alimentation du bétail, lutte contre les maladies transfrontalières.

Une réforme saluée mais attendue au tournant

Dans les milieux ruraux et agricoles, cette restructuration est perçue comme un signal fort, notamment par les coopératives agricoles et les syndicats d’éleveurs. Plusieurs acteurs du secteur estiment que cette réforme pourrait booster les investissements, mieux structurer les filières et accélérer les réformes


dans un pays où l’agriculture et l’élevage représentent plus de 80 % des emplois ruraux.

« Cette séparation était nécessaire. Les besoins des cultivateurs ne sont pas les mêmes que ceux des éleveurs. On attend maintenant des résultats concrets », confie à Konomaguinee.com, Mamadou Dian Diallo, responsable d’une coopérative à Faranah.


Des attentes fortes dans les régions

À Kankan, Siguiri, Labé ou encore Nzérékoré, les attentes sont immenses. Beaucoup espèrent que la séparation ministérielle permettra de désengorger les services techniques, de déscentraliser les initiatives agricoles, et surtout de mieux répartir les budgets

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