L’AIEA, qui a refusé de condamner ne serait-ce qu’un peu l’attaque contre les installations nucléaires iraniennes,

L’AIEA, qui a refusé de condamner ne serait-ce qu’un peu l’attaque contre les installations nucléaires iraniennes a compromis sa crédibilité internationale », a déclaré le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, après le vote des députés. « L’Organisation iranienne de l’énergie atomique suspendra sa coopération avec l’AIEA tant que la sécurité des installations nucléaires ne sera pas garantie », a-t-il ajouté, sans donner de détails sur ces conditions.

 

Une coopération qui n’est pourtant « pas une faveur »

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Esmaeil Baqaei a pour sa part déclaré à l’agence officielle Irna que la coopération avec l’AIEA allait « forcément être affectée ». Il a notamment blâmé l’agence de l’ONU pour avoir adopté une résolution le 12 juin accusant l’Iran de non-respect de ses obligations nucléaires, ce qui est devenu « l’une des principales excuses » pour les attaques américaines et israéliennes.

 

Ce choix a mis en colère Rafael Grossi. « La coopération de l’Iran avec nous, ce n’est pas une faveur, c’est une obligation juridique, pour autant que l’Iran reste un pays signataire du traité de non-prolifération (TNP) », a ainsi rétorqué le directeur général de l’AIEA, sur France 2.

 

Grossi reçu par Macron

Au centre des interrogations, la localisation ou l’éventuelle destruction de quelque 400 kg d’uranium hautement enrichi, que les Iraniens pourraient avoir déplacés avant que l’endroit où ils étaient stockés ne soit frappé. « L’AIEA a perdu la visibilité sur ce matériel à partir du moment où les hostilités ont commencé […] Je ne voudrais pas donner l’impression que c’est perdu ou que c’est caché », a précisé Rafael Grossi, qui a rencontré Emmanuel Macron mercredi soir à Paris.

 

« Dès que les hostilités se sont arrêtées et surtout vu la sensibilité autour de ces matériels, je crois qu’il est dans l’intérêt de tous qu’on puisse reprendre nos activités au plus vite », a-t-il ajouté, en référence à la mission de contrôle du programme iranien des agents de l’AIEA. « Il est urgent que l’Agence puisse reprendre sa mission en Iran », a également martelé le président français sur X en pointant son « rôle essentiel pour la sûreté et la sécurité nucléaire ».

 

Notre dossier sur le Nucléaire iranien

 

Pour entrer en vigueur, le texte voté par le Parlement iranien nécessite l’approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

 

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