Ce samedi 02 juillet 2025 restera gravé dans les annales littéraires de la préfecture de Siguiri. Dans la salle Sékouba Konaté, pleine à craquer, autorités locales, figures du monde médiatique, écrivains et simples citoyens se sont donné rendez-vous pour célébrer un événement culturel de grande envergure : la dédicace officielle du premier roman du journaliste Moussa Gbérédou Condé, intitulé « L’exploitation minière à l’envers en Guinée ».
Une cérémonie solennelle et émouvante
Dès les premières heures, l’ambiance était empreinte de solennité, mais aussi d’une immense fierté : celle de voir un fils du terroir faire son entrée dans la cour des grands de la littérature guinéenne. L’ouvrage, à la fois roman engagé et cri du cœur, a été présenté au public à travers une cérémonie rythmée par des interventions poignantes, un débat littéraire riche et des hommages appuyés.
Souleymane Koïta, président de la Délégation Spéciale de Siguiri, a salué l’engagement citoyen de l’auteur en ces termes : « Ce livre est une contribution intellectuelle remarquable. Moussa Gbérédou Condé vient d’entrer dans l’immortalité. Il nous rappelle que la plume peut transformer les sociétés. »
Mamoudou Kouyaté, secrétaire général chargé des affaires administratives à la préfecture, a, quant à lui, souligné le mérite et le courage qu’exige l’écriture : « Écrire un roman, ce n’est pas un acte banal. C’est un acte de foi et de résistance. Ce que Gbérédou fait ici, c’est poser une pierre dans l’édifice du savoir. »
Un échange littéraire dense et inspirant
Moment fort de la cérémonie : un échange public entre l’auteur et le conférencier Dr Sékou Dine Kouyaté, qui a permis d’explorer les entrailles du roman. Face aux questions pointues du conférencier, Gbérédou a expliqué le choix du titre provocateur :« L’exploitation minière à l’envers, parce que chez nous, l’or appauvrit au lieu d’enrichir. C’est une ironie, mais c’est aussi un cri. »
Interrogé sur son style, entre poésie et journalisme, il a déclaré : « Le journalisme m’a appris à voir. La littérature m’a appris à dire ce que le silence enterre. »
Le personnage de Fatoumata, femme puissante et symbolique du roman, a particulièrement attiré l’attention :
« Fatoumata, c’est toutes ces femmes silencieuses mais essentielles, piliers invisibles de notre pays. »
Un message fort à la jeunesse
Dans un appel émouvant, l’auteur a exhorté la jeunesse guinéenne à refuser la résignation :« Il ne s’agit pas de haïr, mais de comprendre. D’écrire. De construire. Même un espoir fragile peut être le début d’un changement. »
Une reconnaissance médiatique unanime
Facely Condé, directeur de la Radio Rurale de Siguiri, n’a pas caché sa fierté : « C’est une victoire pour la presse locale. Gbérédou devient la voix de ceux qu’on n’entend jamais. »
Un événement coordonné avec brio
La cérémonie a été brillamment animée par Lansinet Diakité, alias IPACK, qui a su maintenir le cap de l’émotion et de l’intelligence collective tout au long de l’événement.
Un roman qui fait date
Plus qu’un simple livre, « L’exploitation minière à l’envers en Guinée » est un miroir tendu à une société en proie à ses paradoxes. C’est un hommage à la mémoire, un plaidoyer pour la justice, et une main tendue vers l’avenir.
À retenir :
Auteur : Moussa Gbérédou Condé, journaliste et écrivain
Titre : L’exploitation minière à l’envers en Guinée
Thème : Dénonciation de la malédiction de l’or, appel à la conscience collective
Lieu de dédicace : Salle Sékouba Konaté, Siguiri
Un roman qui, à n’en point douter, continuera à faire parler de lui ,à Siguiri, en Guinée, et au-delà.
Rédaction Konomaguinee.com.