Kissidougou – Drame familial : Un malade mental tue sa propre mère à Sogbè 3

 La commune urbaine de Kissidougou a été secouée par un drame poignant survenu ce samedi soir au quartier Sogbè 3, plus précisément au secteur abattoir (secteur 6). Une femme de 50 ans, Mariam Foly Diallo, a tragiquement succombé à ses blessures après avoir été violemment agressée par son propre fils, un malade mental.

Selon les premières informations recueillies auprès des autorités sécuritaires et des témoins, l’agression s’est produite en fin d’après-midi, alors que la victime se trouvait dans leur concession familiale. Son fils, Mamadou Saliou Diallo, âgé de 26 ans, atteint de troubles mentaux depuis six ans, aurait utilisé un pilon pour l’assommer.

Transportée d’urgence à l’hôpital préfectoral de Kissidougou, la victime a rendu l’âme aux environs de 19 heures, malgré les soins prodigués par les médecins. Le présumé auteur a été immédiatement interpellé par la gendarmerie territoriale et placé en garde à vue.

Un malade mental connu dans le quartier

Selon Mamadou Yéro Diallo, chef de secteur, la victime retenait son fils à la maison avec une chaîne depuis plusieurs années, par crainte de ses réactions imprévisibles. « Ces derniers temps, il était maîtrisé par une chaîne, mais hier, il a réussi à se déchaîner et a agressé sa mère. C’est la toute première fois qu’il s’en prend physiquement à quelqu’un », a-t-il confié.

Avant l’apparition des troubles, le jeune homme était scolarisé jusqu’en 8e année, et fréquentait également une école coranique. « Parfois, sous l’effet de sa maladie, il se rendait à la mosquée et allait jusqu’à se mettre à la place de l’imam », ajoute le chef de secteur, visiblement ému.

Une inhumation prévue ce dimanche

Le parquet du Tribunal de Première Instance (TPI) de Kissidougou a autorisé la restitution du corps à la famille pour inhumation. Les obsèques sont prévues ce dimanche 3 août après la prière de 16 heures, dans une grande tristesse et une profonde consternation dans le quartier.

Ce drame vient une nouvelle fois relancer le débat sur la gestion des malades mentaux en milieu familial, sans suivi médical ni structures adaptées. Il y a quelques années, un incident similaire avait été signalé au quartier Kôrôdou, où un jeune homme, surnommé Gordon, avait tué sa mère à la machette avant d’être lynché par une foule en colère.

Face à ces cas de plus en plus fréquents, des voix s’élèvent pour exiger la création de centres de santé mentale spécialisés, ainsi qu’une politique nationale de prise en charge des personnes atteintes de troubles psychiatriques.

 

Rédaction Konomaguinee.com .

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