Au quartier Oudiala, situé sur la route de Kankan, la population vit dans la peur et l’exaspération face à des inondations devenues annuelles. Le stade préfectoral de Mandiana, le plus grand de la Haute-Guinée, se retrouve chaque saison pluvieuse encerclé par les eaux.
La cause est connue : les caniveaux autour du stade sont bouchés depuis plus de cinq ans. Malgré quelques initiatives citoyennes, la situation persiste.
Un habitant du quartier témoigne :
« Vraiment, ici, au quartier Oudiala, l’année passée, nous-mêmes, on a débouché les caniveaux. Donc il n’y a pas eu trop d’inondations. Mais on a toujours dit aux autorités de faire leur part. Parce que quand l’eau vient, surtout la nuit, elle envahit les habitations. Il y a des familles entières qui ne dorment pas. Même si on débouche deux caniveaux aujourd’hui, l’eau va toujours passer. Nous aussi, on interpelle l’État, mais aussi les jeunes du quartier. »
Ce cri de détresse reflète une réalité amère : des citoyens livrés à eux-mêmes, contraints de pallier l’inaction des autorités locales. Routes impraticables, concessions envahies par les eaux et risques sanitaires pèsent lourdement sur le quotidien des habitants.
Les populations de Oudiala appellent l’État, les services techniques, mais aussi la jeunesse locale à s’unir pour un assainissement durable du quartier et des abords du stade préfectoral.
En attendant, l’image du plus grand stade de la Haute-Guinée continue d’être ternie par les eaux stagnantes, symbole d’un problème de gouvernance urbaine qui tarde à trouver solution.
De Mandian Abou Anelka Diakité pour Konomaguinee.com.
