TchadOne dévoile un scandale de chantage sexuel au sein des renseignements tchadiens.

 Un séisme politique et moral secoue le Tchad après les révélations explosives de TchadOne, qui a mis au jour des pratiques de chantage sexuel et d’abus de pouvoir au sein de la Direction générale des renseignements intérieurs (DGRI).

Au cœur du scandale, un enregistrement audio accablant : Yacoub Ismaïl Ahmat, directeur des opérations de la DGRI, y propose de libérer un détenu en échange de faveurs sexuelles avec son épouse âgée de 22 ans. Ces révélations, diffusées en deux volets, ont suscité une onde d’indignation nationale et internationale.

Face à la pression populaire et à la gravité des faits, les autorités tchadiennes ont annoncé la suspension immédiate de deux hauts responsables :

le directeur des opérations, mis en cause directement dans l’affaire ;

le directeur des services territoriaux, dont le nom est associé à la couverture de telles pratiques.Si cette décision vise à apaiser la colère, elle ne suffit pas à faire taire les voix qui dénoncent un système profondément corrompu.

Ce scandale illustre ce que de nombreux observateurs appellent depuis longtemps « l’État de l’arbitraire ». Les renseignements, censés protéger la nation, se retrouvent accusés d’avoir érigé en méthode la manipulation de la souffrance des familles et l’humiliation des citoyens.

« Suspendre deux responsables ne change rien à la réalité : c’est tout un appareil qui fonctionne dans l’impunité », estime un analyste politique joint par nos soins.

À N’Djamena comme dans les provinces, l’indignation est palpable. Associations de défense des droits humains, militants de la société civile et simples citoyens exigent que la justice aille au-delà de simples suspensions pour traduire les coupables devant les tribunaux. « C’est une honte nationale. Le corps de la femme n’est pas une monnaie d’échange. Il faut des procès et des condamnations exemplaires », lance une militante .

L’affaire TchadOne met à nu les dérives d’un appareil sécuritaire longtemps accusé de dérives autoritaires et de pratiques illégales. En suspendant deux responsables, le régime espère contenir l’onde de choc, mais les citoyens, eux, attendent une justice réelle et transparente.
Car au-delà du scandale, une question brûle toutes les lèvres : jusqu’où l’État tchadien est-il prêt à tolérer que ses propres agents piétinent la dignité humaine ?

Rédaction Konomaguinee.com :

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