Dialakoro sous les eaux : des centaines de familles à la belle étoile

 Le désastre est total. Après de fortes pluies, des centaines de familles de Dialakoro se retrouvent aujourd’hui sans abri, condamnées à trouver refuge sous des manguiers, chez des proches ou à la belle étoile. Les images de concessions effondrées, de vivres gorgés d’eau et de bétail décimé traduisent l’ampleur d’un drame qui dépasse le simple bilan matériel.

Au milieu des débris, les habitants tentent de sauver ce qui peut l’être encore. Mais beaucoup n’ont plus rien. Les plus vulnérables  femmes, enfants et personnes âgées paient le prix le plus fort.« Beaucoup de familles ont tout perdu. Nous lançons un appel à l’aide, car la situation est insoutenable », confie un habitant, la voix tremblante, les yeux rivés sur sa maison effondrée.

Au-delà de la perte des toits et des biens, une autre menace plane : celle des épidémies. Les eaux stagnantes se multiplient dans les bas-fonds et les ruelles, et l’absence de conditions d’hygiène fait craindre la propagation du choléra, du paludisme ou d’autres maladies hydriques. Des familles entières boivent aujourd’hui une eau insalubre, faute de solution.

Malgré la gravité de la situation, aucune intervention d’urgence significative n’a encore été signalée sur place. Les sinistrés interpellent l’État, les collectivités locales et les organisations humanitaires pour une assistance immédiate : vivres, abris temporaires, produits d’hygiène et soins médicaux.

« Nous ne voulons pas seulement des promesses, il faut agir vite, car nous ne tiendrons pas longtemps », insiste une femme rencontrée sur le site du sinistre.

Dialakoro vit l’une des pages les plus sombres de son histoire récente. Entre détresse humanitaire et risques sanitaires imminents, les habitants attendent une réponse rapide et concrète. Chaque jour qui passe alourdit la souffrance des familles et rapproche le spectre d’une nouvelle tragédie : celle des maladies liées à l’abandon.

 

De Mandiana,Mamadi Keita pour Konomaguinee.com.

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