Mamadi Doumbouya : « Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour faire avancer notre pays » — Un appel à la responsabilité national
Le colonel Mamady Doumbouya, à la tête de la transition en Guinée depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, est un personnage central de la vie politique guinéenne.
Son récent propos — « Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour faire avancer notre pays » — mérite d’être replacé dans son contexte : faute de confiance exclusive en l’extérieur ou en des « sauveurs », il appelle à un engagement national.
Contexte politique
- Depuis le renversement de Alpha Condé, Doumbouya a promis une transition vers un retour à l’ordre constitutionnel.
- Il a reconnu que « beaucoup de travail reste à faire » : réformes institutionnelles, lutte contre la corruption, renforcement de la cohésion nationale.
- Toutefois, son régime suscite des critiques : l’opposition et la société civile déplorent l’absence d’échéancier clair, des restrictions sur les libertés, et une forte présence de l’armée dans la gouvernance.
Le message « Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes » : qu’est-ce que cela signifie ?
- Il s’agit d’un appel à la responsabilité collective : chaque Guinéen, citoyen, acteur économique ou institutionnel, a un rôle à jouer.
- Cela marque aussi une posture d’autonomie : moins dépendre des bailleurs, des influences externes ou des promesses non tenues.
- Enfin, c’est une mise en garde implicite : le chemin de la réforme ne sera pas simple, il faudra de la constance et de l’effort national pour en voir les résultats.
Implications pour la Guinée
- Positives : Ce type de discours peut encourager un sentiment d’appropriation nationale, un changement d’attitude et la mobilisation citoyenne.
- Challenges : Pour que cela ne demeure pas pure rhétorique, il faudra :
- Des résultats concrets : gouvernance, transparence, amélioration des conditions de vie.
- Une ouverture politique et sociale : dialogue, inclusion, respect des droits.
- Une crédibilité vis-à-vis des citoyens et de la communauté internationale.
- Risques : Si les résultats tardent ou si les promesses ne sont pas tenues, ce discours pourrait apparaître comme un simple slogan.
Que surveiller dans les prochains mois
- La mise en œuvre des grandes réformes institutionnelles annoncées.
- L’évolution du calendrier de transition vers un gouvernement civil ou vers des élections reconnaissables.
- L’engagement réel des citoyens dans des initiatives locales ou nationales pour « faire avancer le pays ».
- La transparence dans les partenariats internationaux et dans la gestion des richesses minières.
Source Africaguinee.com
Reportage Abou Anelka Diakite 624 83 80 97
