Par notre envoyé spécial
Lundi 3 février 2025 – Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année, les combats restent intenses et les perspectives de paix semblent incertaines. Une attaque sur une ancienne école dans la région russe de Koursk a ravivé les tensions entre Kiev et Moscou, chacun accusant l’autre d’en être responsable.
Une attaque meurtrière en territoire russe occupé par l’Ukraine
Dimanche 2 février, une explosion a frappé une ancienne école située dans une zone de la région de Koursk sous contrôle ukrainien. Le bâtiment, qui aurait été utilisé comme centre d’accueil pour civils déplacés, a été réduit en ruines.
Moscou accuse Kiev d’avoir volontairement visé cette structure, affirmant que plusieurs civils ont été blessés ou tués. De son côté, l’Ukraine soutient que l’attaque était en réalité une opération sous faux drapeau menée par la Russie pour justifier des représailles.
« Nous ne frappons pas des cibles civiles. Tout indique que cette explosion est le résultat d’une provocation russe », a déclaré un porte-parole de l’état-major ukrainien.
Frappes et contre-frappes : les civils payent le prix fort
Au même moment, d’autres attaques ont secoué l’Ukraine. Une frappe aérienne russe a touché un immeuble résidentiel à Poltava, dans le centre du pays, causant plusieurs victimes civiles.
« Nous avons vu des corps sous les décombres. C’était un cauchemar », témoigne un secouriste ukrainien, encore sous le choc après avoir extrait une famille des ruines.
Ces attaques s’inscrivent dans une escalade récente des violences, alors que l’armée russe progresse lentement à l’est, notamment autour de Bakhmout et Avdiïvka, où les combats font rage.
Trump et Poutine évoquent un cessez-le-feu, mais sans avancée concrète
Sur le front diplomatique, la situation reste floue. Le président américain Donald Trump, entré en fonction le 20 janvier, avait promis de négocier rapidement un cessez-le-feu. Mais pour l’instant, aucune avancée majeure n’a été constatée.
Keith Kellogg, émissaire américain pour la guerre en Ukraine, a déclaré dimanche que « les deux camps vont devoir faire des concessions ». Selon lui, Kiev et Moscou doivent accepter de « donner un peu » pour obtenir la paix.
Cependant, ces propos ont été immédiatement rejetés par Kiev. Dmytro Lytvyn, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a qualifié ce plan de « raté », estimant qu’un simple cessez-le-feu et des élections ne suffiront pas à stopper Vladimir Poutine.
Une guerre qui s’enlise, un avenir incertain
Malgré les appels internationaux à la désescalade, les événements de ces dernières heures montrent que la guerre continue avec une intensité meurtrière. Les négociations restent au point mort, et sur le terrain, chaque camp semble déterminé à poursuivre les combats.
Alors que l’Ukraine intensifie ses frappes en territoire russe et que Moscou riposte avec des bombardements sur les villes ukrainiennes, la question reste entière : la diplomatie pourra-t-elle mettre fin à cette guerre, ou l’escalade se poursuivra-t-elle sans fin visible ?