Conakry, février 2025 – La situation de la liberté de la presse en Guinée continue de susciter des inquiétudes. Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), par la voix de son président, a dressé un bilan préoccupant marqué par des cas de kidnappings, d’emprisonnements et d’intimidations à l’encontre des journalistes.
L’événement le plus marquant reste l’arrestation brutale de Mamady Konoma Keita et Bankaly Bayo, deux journalistes interpellés en pleine émission avant d’être conduits en prison par des agents des forces de l’ordre, notamment des gendarmes et des policiers. Cet acte, perçu comme une atteinte grave à la liberté de la presse, a provoqué une vague d’indignation au sein des organisations de défense des droits humains et des professionnels des médias.
Des atteintes répétées à la liberté de la presse
Le président du SPPG a dénoncé une montée en puissance des restrictions imposées aux journalistes ces derniers mois. Selon lui, plusieurs professionnels des médias ont été victimes d’arrestations arbitraires, de menaces et d’agressions physiques alors qu’ils exerçaient leur métier.
« Nous assistons à une répression sans précédent contre les journalistes en Guinée. Les enlèvements et emprisonnements deviennent un mode opératoire courant pour réduire au silence les voix critiques », a-t-il martelé.
Un appel à la mobilisation
Face à cette situation, le SPPG appelle à une mobilisation générale des organisations nationales et internationales pour défendre la liberté de la presse en Guinée. Plusieurs ONG, notamment Reporters Sans Frontières (RSF) et Amnesty International, ont déjà exprimé leur préoccupation et exigé la libération immédiate des journalistes incarcérés.
« Nous demandons aux autorités guinéennes de respecter leurs engagements en matière de liberté d’expression et de presse. Aucun journaliste ne doit être arrêté pour avoir exercé son droit à informer », a déclaré un représentant du SPPG.
Quelle réponse des autorités ?
Jusqu’à présent, le gouvernement guinéen n’a pas réagi officiellement à ces arrestations. Toutefois, certains observateurs estiment que ces pratiques s’inscrivent dans un contexte de restriction progressive des libertés et de contrôle accru des médias par les autorités.
Alors que la situation reste tendue, les professionnels des médias en Guinée craignent une détérioration encore plus grave de l’environnement médiatique. Le SPPG promet de poursuivre son combat pour garantir aux journalistes le droit d’informer sans crainte de représailles.
La communauté internationale reste en alerte, attendant une réaction claire des autorités guinéennes face à cette nouvelle atteinte à la liberté de la presse.