Colonel Bienvenu Lamah : Trois ans de détention sans jugement dans l’affaire du 28 septembre

Colonel Bienvenu Lamah : Trois ans de détention sans jugement dans l’affaire du 28 septembre

 

Conakry, Guinée – Trois ans se sont écoulés depuis l’incarcération du Colonel Bienvenu Lamah à la maison centrale de Coronthie. Malgré la gravité des accusations portées contre lui, aucun procès ne s’est encore ouvert à son encontre. Ce retard judiciaire alimente les interrogations dans un dossier déjà lourd de drames humains.

 

 

 

📁 Un dossier sensible : Les crimes du 28 septembre 2009

 

Le colonel Bienvenu Lamah est inculpé pour des faits extrêmement graves, liés au massacre du 28 septembre 2009, survenus au stade du même nom à Conakry. Ce jour-là, lors d’une manifestation de l’opposition contre le régime du capitaine Moussa Dadis Camara, plus de 150 personnes ont été tuées, et des centaines d’autres blessées ou victimes de violences sexuelles.

 

Dans ce contexte, la justice guinéenne accuse le colonel Lamah de :

 

Complicité d’assassinat

 

Enlèvement

 

Meurtre

 

Des charges extrêmement lourdes qui relèvent de violations graves des droits humains.

 

 

 

Détention prolongée, procès reporte

Depuis son arrestation et sa détention en 2022, le colonel Lamah est toujours en attente de jugement. Pour les observateurs du droit, cette situation soulève des questions de respect des délais raisonnables de détention préventive.

 

Trois ans de détention sans jugement, c’est une faille judiciaire. Soit on juge, soit on libère sous condition », estime un juriste

Un procès suspendu dans le vide

Le procès historique des massacres du 28 septembre a été ouvert en 2022, avec plus d’une dizaine d’accusés, dont l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, déjà à la barre.

 

Mais malgré l’avancée de ce procès, le nom du colonel Bienvenu Lamah reste absent des débats, et aucun calendrier n’a été communiqué pour son audience. Ce silence judiciaire suscite des frustrations chez les familles de victimes autant que chez les partisans du colonel, qui dénoncent une détention arbitraire prolongée.

Réactions partagées

 

Les organisations de défense des droits humains demandent plus de transparence sur la situation du colonel Lamah :

 

> 🗣️ « Si la justice a des preuves, qu’elle juge. Si elle ne les a pas, elle doit respecter les droits de l’accusé. » — représentant d’ONG locale.

 

 

 

Du côté des victimes, la patience commence à s’épuiser également. Elles veulent que tous les accusés répondent de leurs actes sans exception.

l Conclusion : une attente qui fragilise la justice guinéenne

 

Le cas du colonel Bienvenu Lamah est emblématique des lenteurs judiciaires qui affectent les grands procès en Guinée. Trois ans sans jugement, c’est une anomalie qui ternit l’image d’une justice censée être rénovée, équitable et indépendant

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