Coyah : Boubacar Barry risque 20 ans de prison pour le meurtre de sa femme

Le procès de Boubacar Barry, un jeune accusé d’avoir tué sa femme à coup de pilon en mars 2024 à CBA Kountia, se poursuit au tribunal de première instance de Coyah. L’audience de ce lundi, 2 juin 2025, a été consacrée aux réquisitions et plaidoiries des parties. Le parquet a requis 20 ans de réclusion criminelle contre Boubacar Barry, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Coyah.

Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah a commencé ses réquisitions par démontrer que Boubacar Barry a volontairement donné la mort à sa femme. Pour le démontrer, il a avancé ses arguments : la preuve matérielle, c’est à dire que Boubacar Barry s’est saisi du pilon pour tuer sa femme. Le Pilon, étant une arme blanche, est donc un matériel.

Sur le plan moral, Boubacar Barry n’a pas donné un coup à sa femme sur un pied, ni sur une main, ou sur une autre partie du corps non sensible. Mais, il a donné deux coups de pilon sur la tête, sachant pertinemment qu’en lui donnant ces coups sur une partie sensible qui est la tête, elle mourra. Ensuite, le rapport médical indiqué que la dame est morte d’un grave traumatisme crânien.

Pour ces motifs, et tenant compte des dispositions de l’article 216 du code pénal, le ministère public demande au tribunal de retenir Boubacar Barry dans les liens de culpabilité et de le condamner à 20 ans de réclusion criminelle.

De son côté, Me Aboubacar Camara, avocat de la défense, a d’abord demandé de requalifier l’infraction portée contre son client. Pour le procureur, Boubacar Barry est poursuivi pour meurtre, mais son avocat demande que son client soit poursuivi pour coups et blessures involontaires ayant entraîné la mort.

“Je voudrais demander monsieur le Président que mon client soit poursuivi pour coups et blessures involontaires ayant entraîné la mort… Ce n’était pas un acte préparé ni prémédité. Il n’est pas allé au marché acheter une arme pour dire que je vais tuer cette femme. Il n’a jamais menacé cette femme de mort. Sa femme l’avait déjà blessé sur sa partie génitale, il saignait, il n’avait plus de force pour se défendre autrement. Il fallait cette légitime défense. Toutes ces choses finissent par démontrer que c’était un acte soudain et involontaire”, a-t-il expliqué.

En plus, Me Aboubacar Camara s’est appuyé sur les plaidoiries de ses deux enfants qui se sont constituées au départ partie civile pour porter plainte, mais qui ont désisté par la suite. “Les deux filles ont pardonné leur père et ont aussi demandé au tribunal de pardonner, de peur qu’elles ne perdent les deux parents à la fois”, a-t-il dit.

Pour ces motifs, l’avocat demande de le condamner au temps mis en détention.

L’accusé lui-même a demandé la clémence du tribunal.

“Je demande pardon au tribunal. Je regrette vraiment l’acte. C’est involontaire ce qui m’est arrivé”, a dit Boubacar Barry à la barre.

 

La décision du tribunal est attendue le 16 juin prochain dans ce dossier.

Source Guineematin.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut