Conakry, 3 février 2025 – L’ancien ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, Dr Ousmane Kaba, a comparu ce lundi devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Accusé de faux et usage de faux en écriture publique ainsi que d’abus de confiance, il s’est défendu avec véhémence, niant en bloc toute implication dans cette affaire.
Dès son entrée à la barre, Dr Ousmane Kaba a exprimé son incompréhension face aux poursuites engagées contre lui. « Je ne reconnais pas les faits, je ne reconnais même pas les plaignants. Je ne suis au courant de rien », a-t-il affirmé, visiblement agacé. Selon lui, ce n’est que récemment qu’il a entendu parler de la société qui le poursuit, ce qui renforce son sentiment d’étonnement.
Toutefois, il a reconnu avoir signé, en sa qualité de ministre, une convention-cadre entre l’État guinéen et la République populaire de Chine. « Je suis très étonné, je pense qu’un gouvernement ne signe jamais une fausse convention », a-t-il ajouté, mettant en doute la pertinence des accusations portées contre lui.
L’audience a été marquée par des échanges tendus. À un moment, l’ancien ministre s’est emporté contre l’avocate Me Tininké Touré, lui reprochant son ton. « Je ne suis pas votre enfant, vous m’arrêtez ça, c’est quoi ça », a-t-il lancé, provoquant une réaction immédiate du président de la Cour, qui lui a rappelé ses droits et devoirs en tant que prévenu.
Alors que le procès se poursuit, Dr Ousmane Kaba campe sur sa position et continue de réfuter les accusations. L’issue de cette audience sera scrutée de près, tant par l’opinion publique que par les acteurs politiques et judiciaires du pays.