Un climat de tension extrême secoue actuellement les plus hautes sphères de l’État guinéen. L’ancien ministre de la Justice, Charles Wright, aurait été la cible de menaces de mort directes, dans ce qui s’apparente à un règlement de comptes entre puissants clans du pouvoir militaire en place. Deux figures de proue de l’appareil sécuritaire sont dans le viseur : le Général Amara Camara, ministre Secrétaire général de la Présidence, et le Général Balla Samoura.
Des menaces sur fond de tensions internes
Selon des sources concordantes proches du parquet général et de la Présidence, les menaces à l’encontre de Charles Wright émaneraient directement des deux hauts gradés. Elles seraient liées à son refus de classer certains dossiers judiciaires sensibles, notamment ceux mettant en cause des personnalités proches du pouvoir.
Des documents confidentiels circuleraient déjà entre certaines chancelleries et organisations de défense des droits humains, faisant état d’une volonté de faire taire Charles Wright, réputé pour sa fermeté, son indépendance d’esprit, et ses dénonciations sans concession de l’impunité.
Ce scandale survient dans un contexte politique déjà fragile. Depuis le récent remaniement gouvernemental, plusieurs figures influentes du régime de transition ont été évincées, révélant une lutte féroce pour le contrôle des institutions.
Le CNRD, Comité National du Rassemblement pour le Développement, apparaît de plus en plus divisé entre factions rivales. Le cas Charles Wright, après celui d’autres hauts fonctionnaires écartés ou neutralisés, symbolise une dérive