Kouroussa sous tension : une nuit d’incertitudes devant KGM.

 

Kouroussa, au petit matin. Le soleil tente de percer à travers un voile de poussière soulevé par des pneus calcinés. Devant le portail imposant de Kouroussa Gold Mining (KGM), une douzaine de jeunes, visages fermés, postés derrière des barricades de fortune, tiennent toujours leur position. Le calme est revenu, mais l’incompréhension flotte toujours dans l’air.

La veille, aux alentours de minuit, les premières nouvelles d’un attroupement sont arrivées comme une rumeur qui enfle. Des jeunes, en colère mais silencieux, avaient pris position devant l’entrée principale de la société minière. Aucun slogan, aucun discours. Juste une présence pesante, presque symbolique, qui a suffi à paralyser l’activité sur le site.

Sur place, les habitants oscillent entre inquiétude et perplexité. Mariam, commerçante installée non loin du site, observe la scène à distance :
« On ne comprend pas. Ils ne disent rien. Mais ils sont déterminés, ça se voit… »

Les autorités, elles, gardent le silence. Le préfet reste injoignable. Un membre de son entourage répond brièvement avant de raccrocher : « Nous sommes au lancement, veuillez rappeler après. » Quant à la direction de KGM, elle ne s’est toujours pas exprimée publiquement, accentuant le flou autour de la situation.

Dans les rues de Kouroussa, les conversations vont bon train. Certains parlent d’un problème interne à la société, d’autres évoquent des frustrations sociales ou économiques accumulées. Mais personne ne sait vraiment.

En attendant que la lumière soit faite, une chose est sûre : la tension est palpable. Et si pour l’instant la situation semble sous contrôle, l’absence de dialogue laisse planer l’ombre d’un possible embrasement.

 

 

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