Alors que le procès sur l’indemnisation controversée des cultivateurs de Kondianakoro se poursuit, de nouveaux éléments viennent alourdir l’affaire. Après une semaine d’audience, le procureur de la République,mamadou lamine Diallo, a révélé l’existence de nouvelles infractions, notamment des faits de corruption, de faux et usage de faux.
Selon les informations révélées au tribunal, certaines personnes auraient perçu des montants importants et signé à plusieurs reprises sur les fiches de paiement du cabinet chargé de l’indemnisation. Une pratique frauduleuse qui, selon le procureur, met en cause non seulement le cabinet, mais aussi Monsieur Bangoura, l’un des principaux responsables du dossier.
Un détournement organisé ?
D’après les investigations, plusieurs individus ayant déjà encaissé leurs indemnités auraient ensuite reversé ces fonds sur les comptes des hauts responsables impliqués dans la gestion de cette compensation financière. Une pratique qui soulève des interrogations sur l’ampleur du réseau de corruption mis en place.
Par ailleurs, la préfecture de Mandiana aurait bénéficié de 38 % du montant total de l’indemnisation, soit environ 38 millions de francs guinéens. Une somme qui, selon les parties civiles, aurait dû être exclusivement destinée aux cultivateurs victimes.
Des cultivateurs en quête de justice
Les agriculteurs, principaux concernés par cette indemnisation ratée, ont décidé de porter plainte pour dénoncer ces irrégularités. Ils espèrent que la justice fera la lumière sur cette affaire et que les véritables responsables seront traduits devant les tribunaux.
De son côté, la défense tente de minimiser les accusations et de démontrer que certains hauts cadres, notamment le préfet et son secrétaire général des collectivités, ne sont pas directement impliqués. Cependant, le procureur insiste sur la nécessité d’une enquête approfondie et d’éventuelles nouvelles convocations.
Quelle suite pour ce procès ?
Avec ces nouvelles révélations, l’affaire prend une tournure plus complexe. Le tribunal devra examiner ces nouvelles preuves et déterminer les responsabilités de chacun. La question qui se pose désormais est de savoir si les principaux accusés, y compris Messé Bangoura et d’autres hauts responsables, seront appelés à répondre de leurs actes devant la justice.
L’audience se poursuit et tous les regards restent tournés vers le tribunal de Mandiana pour connaître les prochaines décisions judiciaires.