Mandiana, lundi 3 mars 2025 – Le procureur de la République près du tribunal de première instance de Mandiana a tenu ce lundi un point de presse très attendu, revenant sur l’affaire qui oppose les cultivateurs de Kondianarakoro à plusieurs cadres de la préfecture.
Au cœur du dossier, des accusations de corruption liées à l’indemnisation des terres agricoles cédées à la société minière New Japan. Les villageois, estimant avoir été lésés dans le processus de compensation, ont porté plainte contre plusieurs hauts responsables administratifs, dont le directeur des mines et le secrétaire général chargé des affaires administratives.
Une enquête judiciaire en cours
Lors de son intervention, le procureur a confirmé avoir été saisi par les cultivateurs qui dénoncent une indemnisation « ratée » et marquée par des irrégularités. En réponse à ces accusations, des poursuites judiciaires ont été engagées contre plusieurs cadres de la préfecture.
Le magistrat a assuré que la justice fera toute la lumière sur cette affaire qui soulève de nombreuses interrogations. « Nous sommes déterminés à garantir que justice soit rendue et que les droits des citoyens soient respectés », a-t-il déclaré face aux journalistes.
La colère des cultivateurs
Depuis plusieurs semaines, la tension est montée d’un cran dans la localité de Kondianarakoro. Les agriculteurs, qui dépendent de ces terres pour leur survie, dénoncent un processus opaque et injuste. Selon certains témoins, des montants d’indemnisation auraient été détournés, et les victimes se seraient retrouvées avec des sommes bien inférieures à celles initialement prévues.
Quelle suite pour cette affaire ?
L’ouverture de l’enquête judiciaire marque une étape importante dans ce dossier. Reste à savoir si elle permettra de traduire en justice les responsables présumés et de rendre aux cultivateurs leurs droits. De son côté, la société New Japan n’a pas encore officiellement réagi aux accusations pesant sur le processus d’indemnisation.
Le procureur de Mandiana Mr Mamadou LamineDiallo(C’est les villageois eux-mêmes qui ont porté plainte ici, au tribunal. C’est pas la directrice de l’agriculture, parce qu’il y a des gens qui pensent que c’est la directrice de l’agriculture qui a porté plainte. Non, c’est les paysans eux-mêmes qui ont porté plainte. Et nous invitons à tout le monde de faire confiance à la justice. Personne n’est au-dessus de la loi. Moi, en tant que procureur, je ne suis pas au-dessus de la loi. Quand je suis chargé d’une telle procédure, je suis obligé d’instruire. Donc j’ai déjà instruit nos officiers de la police et de la gendarmerie à travailler ensemble pour qu’on puisse faire une bonne enquête. Nous avons déjà envoyé des convocations à plusieurs vocats de la préfecture, comme le secrétaire général des affaires administratives, le directeur des mines, et beaucoup d’autres personnes. Beaucoup de personnes nous ont demandé pourquoi pas le préfet, parce que le préfet, son nom ne figure pas. Si son nom figure, on va l’interpeller. Personne n’est au-dessus de la loi. Donc pour le moment quand même, je demande à la population de faire confiance à la justice, de ne pas se rendre justice là-bas à Kondianakoro.) dans un point de presse celundi dans son bureau le.procureur de Mandiana).
Les regards sont désormais tournés vers la justice, qui devra faire toute la lumière sur cette affaire aux multiples ramifications. Les cultivateurs, eux, espèrent enfin obtenir réparation
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