À Mandiana, dans la ville de Madikandi, une interdiction formelle des cortèges de mariage a été réaffirmée par le Patriarche et doyen d’Asse du Mandiana. Cette mesure, instaurée depuis l’année dernière en raison des nombreux accidents causés par ces rassemblements festifs, peine toutefois à être respectée.
Une interdiction régulièrement violée
Malgré l’interdiction décrétée, de nombreux habitants continuent d’organiser des cortèges, défiant ainsi l’autorité traditionnelle. Les longues files de véhicules, les excès de vitesse, les klaxons assourdissants et les comportements imprudents restent fréquents lors des célébrations de mariage.
Cependant, un récent drame a ravivé le débat sur la dangerosité de ces cortèges. Il y a moins de deux semaines, un père de famille âgé de 80 ans a perdu deux membres de sa famille dans un accident causé par un cortège de mariage à proximité de son domicile. Ce tragique événement a choqué la communauté et renforcé la nécessité d’appliquer strictement l’interdiction en vigueur.
Un appel à la responsabilité collective
Face à cette nouvelle tragédie, le Patriarche a une fois de plus réitéré son interdiction stricte de ces pratiques. Il exhorte les habitants de Madikandi et des localités environnantes à faire preuve de responsabilité et à éviter toute forme de cortège motorisé lors des mariages et autres célébrations.
Cette décision vise avant tout à préserver des vies humaines et à instaurer un climat de sécurité dans la région. Cependant, la question de son application effective reste posée, notamment en l’absence de sanctions claires pour les contrevenants.
Vers un renforcement des mesures ?
Pour faire respecter cette interdiction, certains leaders communautaires et autorités locales suggèrent désormais d’associer les forces de sécurité à cette initiative. Une sensibilisation accrue est également envisagée afin de rappeler aux habitants les dangers liés aux cortèges festifs.
Alors que la population est encore sous le choc du dernier accident, beaucoup espèrent que cette fois-ci, les règles seront respectées pour éviter de nouveaux drames. Reste à savoir si la pression sociale suffira à dissuader les contrevenants ou si des mesures coercitives devront être mises en place pour faire appliquer cette interdiction.