Mandiana – TRAODAN sous pression : Les populations dénoncent une tracasserie militaire autour des barrages routiers

Mandiana, Guinée – Le quartier de TRAODAN, situé à 9 kilomètres du centre-ville de Mandiana, est devenu malgré lui le symbole d’une injustice routinière que vivent les citoyens de cette commune urbaine. À l’heure où Mandiana passe de 6 à 18 quartiers officiels dans le cadre de la redéfinition administrative, les habitants de TRAODAN dénoncent une situation qui les marginalise au quotidien : la présence d’un barrage militaire ou mixte imposant un paiement systématique de 10 000 francs guinéens, à l’aller comme au retour, pour accéder au centre-ville.

Un barrage pour un même peuple ?

Alors que dans les autres quartiers comme Mandiana centre ou Oudiala, les citoyens circulent librement sans entrave, à TRAODAN, les motos, tricycles et même les piétons motorisés sont systématiquement arrêtés. Qu’ils soient en règle ou pas, les forces en uniforme – militaires, policiers et gendarmes – exigent le paiement obligatoire de 10 000 GNF, transformant cette zone en véritable point de pression.

« Moi, j’avais tous mes papiers : assurance, carte grise, permis… mais ils ont refusé de les regarder. Ils m’ont dit clairement : ‘ici, tout le monde paie. Si tu ne paies pas, on t’embarque’. C’est ce qu’ils ont fait, ils ont saisi ma moto et l’ont envoyée à la police », dénonce un conducteur de tricycle rencontré sur place, preuve audio à l’appui.

Une levée de barrage devenue « taxe » illégale

Pour les taximotos et les transporteurs locaux, cette pratique ne relève plus de la sécurité mais d’un racket institutionnalisé. Certains affirment avoir été victimes d’intimidations, voire de violences verbales ou physiques, pour avoir refusé de payer. Pire encore, selon plusieurs témoignages, des motos saisies sont gardées plusieurs heures, voire jours, jusqu’à ce qu’une « amende officieuse » soit réglée.

TRAODAN, un quartier enclavé et oublié ?

Malgré sa position géostratégique et son potentiel économique, TRAODAN souffre d’un isolement paradoxal. Les habitants ont du mal à accéder aux services administratifs, aux soins, ou simplement au marché central pour acheter les condiments du jour. Et pourtant, ce quartier fait bel et bien partie intégrante de la commune urbaine de Mandiana.

« Pourquoi nous sommes les seuls à payer ? Sommes-nous étrangers dans notre propre ville 

(car les taximotos nous dénoncent cette tracasserie. Moi je suis allé, j’avais tout, j’avais tous mes documents, mais en partant j’ai payé 10 000. Au retour, les militaires ont dit que si je ne paye pas, qu’ils n’ont même pas le temps de regarder mes documents. J’ai dit mais je peux payer la levée de barrage, mais c’est pas obligatoire que j’ai tous mes documents. Et j’ai enregistré même leur voix, donc ils ont commencé à nous embarquer, ils nous ont gardés là-bas jusqu’à l’heure qu’il a voulu. Ils ont même envoyé nos motos à la police. Donc ça c’est pas bon. Pour nous on prend des documents pour qu’on puisse être respecté, parce que nous nous savons des tricycles pour transporter les marchandises, on ne veut pas être toujours empêcher, . Malgré tout ça, ils nous prennent de l’argent et c’est devenu maintenant forcé. )

Alors que dans les autres quartiers comme Mandiana centre ou Oudiala, les citoyens circulent librement sans entrave, à TRAODAN, les motos, tricycles et même les piétons motorisés sont systématiquement arrêtés. Qu’ils soient en règle ou pas, les forces en uniforme – militaires, policiers et gendarmes – exigent le paiement obligatoire de 10 000 GNF, transformant cette zone en véritable point de pression.

« Moi, j’avais tous mes papiers : assurance, carte grise, permis… mais ils ont refusé de les regarder. Ils m’ont dit clairement : ‘ici, tout le monde paie. Si tu ne paies pas, on t’embarque’. C’est ce qu’ils ont fait, ils ont saisi ma moto et l’ont envoyée à la police », dénonce un conducteur de tricycle rencontré sur place, preuve audio à l’appui.

Une levée de barrage devenue « taxe » illégale

Pour les taximotos et les transporteurs locaux, cette pratique ne relève plus de la sécurité mais d’un racket institutionnalisé. Certains affirment avoir été victimes d’intimidations, voire de violences verbales ou physiques, pour avoir refusé de payer. Pire encore, selon plusieurs témoignages, des motos saisies sont gardées plusieurs heures, voire jours, jusqu’à ce qu’une « amende officieuse » soit réglée.

TRAODAN, un quartier enclavé et oublié ?

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