Nouvelle Constitution : le message solennel du président du CNT, Dr Dansa Kourouma »
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Introduction
Le 26 septembre 2025 marque un tournant dans l’histoire institutionnelle de la Guinée : la promulgation de la nouvelle Constitution. À cette occasion, le président du Conseil National de la Transition (CNT), le Dr Dansa Kourouma, a diffusé un message solennel à la nation. Ce discours souligne les desseins, les défis et les engagements liés à cette étape charnière.
Dans ce reportage, Konomaguinée vous propose une lecture du message présidentiel, en replaçant les enjeux dans le contexte actuel de la transition guinéenne.
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Contexte : de la consultation au vote
Avant d’exposer le message, il est utile de rappeler le contexte :
La Constitution de 2025 a été soumise à référendum le 21 septembre 2025, où elle a obtenu 89,38 % de votes favorables, avec un taux de participation de 86,42 % .
Le 26 septembre suivant, le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, a promulgué officiellement la Constitution.
Au même moment, le CNT en séance plénière a procédé à l’adoption d’un nouveau Code électoral, texte organique majeur pour encadrer les futurs scrutins.
Le CNT souligne que la nouvelle Constitution rend caduque la Charte de transition, mais que les organes transitoires conservent certaines compétences jusqu’à l’installation des nouvelles institutions.
C’est à cet instant symbolique qu’intervient le message de Dansa Kourouma.
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Le message du président du CNT : points saillants
Dans son allocution publiée sous le titre “Adoption de la nouvelle Constitution : message du Dr Dansa Kourouma, président du CNT”, il insiste notamment sur les éléments suivants :
1. Détermination et rigueur
Le président du CNT appelle à poursuivre « avec la même détermination et la même rigueur » l’édification d’un État de droit, moderne et inclusif. Il évoque une exigence de constance dans le processus de refondation institutionnelle.
2. Garantie de droits fondamentaux
Il assure que la nouvelle Constitution garantit des acquis sociaux importants, parmi lesquels :
la gratuité de l’éducation
l’assurance maladie pour tous les Guinéens
l’égalité de traitement entre citoyens, riches ou pauvres
la reconnaissance de la valeur des langues nationales au même titre que les langues étrangères (notamment le français)
3. Participation citoyenne & inclusion
Dansa Kourouma insiste sur la dimension participative de l’élaboration constitutionnelle, avertissant qu’une constitution doit refléter les aspirations du peuple. Il parle de consultations nationales (avec le gouvernement et les acteurs concernés) pour faire les ajustements nécessaires.
Il reconnaît aussi que le texte ne plaira pas à tout le monde :
> « Ça ne plaira pas à tout le monde. Même Dieu ne plaît pas à tout le monde. »
4. La nouvelle Constitution comme fondement d’un nouvel ordre
Le message met en exergue le caractère structurant de cette Constitution, qui vise à dépasser la transition pour installer un ordre constitutionnel durable. Il rappelle que la Charte de la transition cède la place à un régime régi par la Loi fondamentale.
Le président du CNT voit dans cette adoption un moment historique pour la Guinée, une phase de consolidation de l’architecture institutionnelle.
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Analyse & interrogations
Ce message, tout en solennité, suscite plusieurs interrogations pour les observateurs :
1. Ambition vs réalité
Les promesses de gratuité de l’éducation et de couverture maladie universelle sont fortes. Leur mise en œuvre dépendra cependant de ressources budgétaires, de volonté politique et de capacités institutionnelles.
2. Contrôle du pouvoir
L’efficacité des garanties constitutionnelles dépendra également de leur application, du pouvoir des institutions de contrepoids (justice, parlement, organes de contrôle, médias) et de l’indépendance de l’électorat.
3. Participation effective ou formelle ?
La dimension participative mise en avant par le CNT sera jugée à l’aune de la transparence des débats, de l’accès des citoyens, des opposants, et de la sincérité des amendements retenus.
4. Un mandat présidentiel étendu ?
Selon plusieurs analyses critiques, la nouvelle Constitution élève le mandat présidentiel — passant de 5 à 7 ans selon certaines publications — ce qui alimente des suspicions de verrouillage du pouvoir.
5. Calendrier et transition
Le message ne détaille pas — du moins pas dans la version officielle — le calendrier précis de mise en œuvre: date des élections, transmissions des pouvoirs aux nouvelles institutions, etc.
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Conclusion
Le message prononcé par le président du CNT, Dr Dansa Kourouma, à l’occasion de l’adoption de la nouvelle Constitution est d’une portée symbolique forte. Il marque le passage de la phase transitoire à un ordre constitutionnel posé comme plus robuste. Il expose des promesses ambitieuses en matière sociale, de droits et d’inclusion, et appelle à la confiance collective pour relever le défi de la refondation.
Mais entre les mots et les faits, l’opinion guinéenne, les observateurs et les acteurs politiques veilleront à ce que les engagements constitutionnels deviennent réalité. Le chemin sera exigeant : c’est dans l’action, le contrôle démocratique et la transparence que la Guinée pourra juger de la sincérité de ce nouveau paradigme institutionnel.
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