Siguiri : Le commissaire central adjoint, le serviteur de l’ombre du CNRD
À Siguiri, le commissaire central adjoint de la police ne fait pas souvent la une, mais dans les coulisses, son influence et son engagement au service du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) sont palpables.
Loin des projecteurs, ce haut cadre de la sécurité travaille sans relâche à renforcer la stabilité dans une ville stratégique pour le régime en place. Dans les réunions sécuritaires, les missions d’investigation sensibles ou encore les opérations de maintien de l’ordre, son empreinte est visible, même si son nom ne s’affiche pas en première ligne.
Ce que l’on retient de lui dans les couloirs du commissariat, c’est avant tout sa rigueur professionnelle. Ses collègues le décrivent comme un homme de terrain, toujours en alerte, souvent le premier à se présenter lors d’une situation de crise. Il collabore étroitement avec les services de renseignement locaux et les autorités administratives pour faire remonter les informations stratégiques à Conakry.
Sa loyauté envers le CNRD, le régime de transition dirigé par le Général Mamadi Doumbouya, est reconnue. Il applique avec fidélité les instructions venant du haut commandement, tout en s’assurant que la population locale ne soit pas brusquée par les mesures sécuritaires.
Dans plusieurs dossiers brûlants de Siguiri,allant de la lutte contre l’orpaillage clandestin à la gestion des mouvements sociaux, son rôle a été déterminant, même si rarement médiatisé. « C’est lui qui assure l’équilibre dans les moments de tension », confie sous anonymat un cadre préfectoral.
Il serait également un interlocuteur clé du pouvoir central, chargé de sonder les humeurs locales, détecter les signes de défiance et transmettre des rapports réguliers à la hiérarchie du ministère de la Sécurité.
Pour certains observateurs politiques, cet engagement en faveur du CNRD soulève des interrogations sur l’impartialité de l’administration policière à Siguiri. Mais ses proches défendent un homme « qui ne fait que servir l’État », quelle que soit la nature du pouvoir en place.
Dans une ville où les tensions entre partisans d’anciens régimes et forces de la transition peuvent éclater à tout moment, le rôle du commissaire central adjoint reste crucial. Il incarne ce que certains appellent « la force tranquille du CNRD » à l’intérieur du pays.
À mesure que la transition se prolonge, son nom circule dans les cercles sécuritaires nationaux comme un exemple de loyauté et de discrétion. Certains le voient déjà appelé à d’autres fonctions dans un avenir proche, peut-être à Conakry ou dans une préfecture encore plus stratégique.
Dans l’ombre mais non sans impact, le commissaire central adjoint de Siguiri est devenu un rouage essentiel du dispositif sécuritaire du CNRD dans la région de la Haute-Guinée. Un homme qui, sans slogan ni bruit, semble incarner la vision d’un pouvoir en quête de stabilité… depuis les coulisses.
Moussa Gbérédou Condé
Journaliste Écrivain: +224622478601