Siguiri : quand les sages ne sont plus écoutés, la paix est menacée( la première vocation de la justice c’est la paix
À travers plusieurs régions du pays, l’expérience montre que l’implication des sages permet de résoudre de nombreux conflits sociaux sans recours à la violence. À Kankan comme à Mandiana, leur médiation a souvent permis d’éviter l’escalade et de ramener la quiétude dans les communautés.
Mais à Siguiri, la situation semble différente. Selon plusieurs observateurs, même lorsque les autorités judiciaires ou administratives tentent de régler des différends, la voix des sages est parfois ignorée.
> « À Kankan, j’ai vu comment les sages réglaient des litiges. À Mandiana aussi. Mais ici, à Siguiri, même quand l’autorité se déplace pour trancher un problème, certains refusent d’écouter les sages », regrette un citoyen.
Une telle attitude, jugée « grave », met en péril la mission première de la justice : ramener la paix.
> « Partout dans le monde, les sages sont considérés comme des autorités morales. Ils incarnent la mémoire et la cohésion. Si leurs voix ne sont pas respectées, alors la paix devient difficile à préserver », poursuit-il.
Face à la multiplication des querelles locales, la combinaison entre l’action judiciaire et la médiation traditionnelle apparaît comme la voie la plus durable pour préserver la stabilité et renforcer la cohésion sociale à Siguiri.