Talbi Dabo, ancien pilier du RPG, remet en cause la légalité du Grand Parti Jaun
Siguiri, le 1er juillet 2025 – Par notre rédaction
C’est un coup de tonnerre dans le paysage politique guinéen. M. Talbi Dabo, figure emblématique du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), souvent surnommé « le Grand Parti Jaune », a fait une déclaration explosive devant les médias :
> « Le RPG, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, n’a pas de documents valables. »
Ces mots résonnent d’autant plus fort qu’ils viennent d’un homme qui, pendant plus d’une décennie, fut l’un des architectes de l’ascension du parti au pouvoir.
Le paradoxe Talbi Dabo
Ancien homme fort du régime qui a dirigé la Guinée de 2010 à 2021, M. Talbi Dabo ne s’est pas contenté de suivre : il a porté le RPG à bout de bras dans plusieurs régions du pays, notamment Siguiri, Kankan et Mandiana.
C’est lui qui, selon plusieurs témoignages, a « marché sur certains principes et même sur certaines lois » pour assurer la suprématie politique du parti dans ces fiefs stratégiques.
Mais aujourd’hui, dans un revirement surprenant, le même Talbi Dabo dénonce ce qu’il appelle une « carence légale structurelle » du parti.
> « On ne peut pas continuer à se voiler la face. Il faut des textes, des documents officiels, un ancrage juridique clair. Un parti sans base légale est un navire sans
Une critique de fond, pas de forme
Pour M. Dabo, le problème ne réside pas dans les hommes ni dans l’héritage du RPG, mais dans l’absence de concret. Selon lui, les statuts du parti, les textes fondateurs, les structures régionales et locales ne sont que théoriques.
> « Ce n’est pas parce qu’un parti a gagné des élections qu’il est légalement structuré. Il faut des documents authentifiés, une transparence dans la gestion, une traçabilité dans l’organisation. » a-t-il insisté.
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Des réactions mitigées dans les rangs du RPG
Les réactions à cette sortie ne se sont pas fait attendre. Certains militants dénoncent une sortie maladroite et destructrice, tandis que d’autres saluent le courage de l’ancien dirigeant.
Un responsable du RPG, sous anonymat, a déclaré :
> « Talbi Dabo est un frère de combat. S’il soulève des problèmes, on les écoutera. Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. »
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Une sortie qui traduit un malaise plus profond ?
La déclaration de M. Dabo s’inscrit dans un contexte de recomposition politique nationale. Depuis la chute du régime en 2021 et la mise en place d’une transition, plusieurs partis politiques sont appelés à se régulariser, à mettre à jour leurs textes statutaires et à clarifier leur fonctionnement interne.
Cette sortie pourrait bien être un appel à la réforme, voire à la refondation du RPG, parti qui a dominé la scène politique guinéenne pendant plus d’une décennie.
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Conclusion : vérité ou règlement de compte ?
Derrière cette prise de parole, certains y voient une volonté sincère de redresser un édifice affaibli, d’autres soupçonnent un règlement de compte ou une tentative de repositionnement politique.
Quoi qu’il en soit, la parole de M. Talbi Dabo ne peut être ignorée. Car si même les bâtisseurs commencent à douter de la solidité de leur propre œuvre, c’est qu’il est peut-être temps de rebâtir sur des fondations plus solides.
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