Un simulacre de référendum, une imposture pour la démocratie : le Bloc Libéral monte au créneau »

Un simulacre de référendum, une imposture pour la démocratie : le Bloc Libéral monte au créneau
Chapeau
Le 21 septembre 2025, la Guinée vivait un moment décisif : un référendum constitutionnel jugé crucial par le pouvoir en place, mais dénoncé comme une farce démocratique par certaines forces politiques. Le Bloc Libéral dirigé par Faya Millimouno n’a pas mâché ses mots : « un simulacre de référendum », « imposture pour la démocratie ». Konomaguinee est allé à la rencontre des acteurs, des citoyens, pour décrypter les accusations et les réalités sur le terrain.
Introduction / contexte
Retour sur les discours préparatoires : le régime au pouvoir présente le référendum comme un passage nécessaire pour refonder les institutions, moderniser la Constitution, renforcer la stabilité.
Mais l’opposition et certaines couches de la population accusent le pouvoir de vouloir légitimer un coup d’État ou une transition autoritaire dissimulée.
C’est dans ce contexte tendu que le Bloc Libéral choisi de dénoncer publiquement le processus, en qualifiant le scrutin de « simulacre » et « imposture pour la démocratie ».
Le Bloc Libéral : les prises de parole et les arguments
La position du BL
Le Bloc Libéral (BL), à travers son président Dr Faya Millimouno, a appelé à voter « NON » au projet de nouvelle constitution.
À sa sortie de l’isoloir, Faya Millimouno a déclaré avoir personnellement voté « NON », confirmant la ligne de son parti.
Dans ses déclarations, il affirme que le pouvoir ment aux citoyens et manipule les institutions pour verrouiller le pouvoir.
Il a même pris soin de préciser que « le boycott n’est pas une option » : selon lui, c’est le « NON » qui représente la réponse citoyenne.
Les accusations portées
Le Bloc Libéral dénonce notamment :
1. Le caractère fictif du référendum
Que les conditions d’organisation ne respectent pas les normes de transparence et d’équité.
Que les électeurs ne bénéficient pas d’un véritable débat pluraliste.
2. Une imposture démocratique
Le processus serait instrumentalisé pour conférer une légitimité formelle à un pouvoir contesté.
Le pouvoir profiterait de ressources administratives et d’un calendrier favorable pour influencer le résultat.
3. Menace sur la crédibilité de l’État et des institutions
Si le scrutin est perçu comme frauduleux, cela affaiblit la confiance du peuple dans le système politique lui-même.
Les conséquences à long terme, selon le BL, pourraient être graves pour la cohésion nationale.
Sur le terrain : réactions des citoyens et acteurs locaux
(À compléter avec des enquêtes de terrain, interviews villages, quartiers, médias locaux)
À Conakry : des citoyens interrogés disent être partagés — certains expriment un scepticisme fort face au pouvoir central, d’autres redoutent les tensions ou disent « peu de différence ».
En province : dans des zones plus isolées, peu d’information structurée, mais des rumeurs circulent sur des pressions locales, des irrégularités, ou le manque de matériel électoral.
Rôle des médias indépendants / de la société civile : vérification des bulletins, plaintes sur les listes électorales, tentatives d’observer les bureaux de vote.
Analyse : entre démocratie et show institutionnel
Un « simulacre » selon le BL implique un processus où l’issue est déjà décidée, les opposants marginalisés, les règles manipulées.
Ce type d’accusation s’inscrit dans une longue tradition en Afrique, quand les pouvoirs en place cherchent à « légitimer » leur règne par des processus électoraux.
L’enjeu est double : la forme démocratique (faire semblant d’organiser un référendum) et le fond (ce que le texte constitutionnel change ou consolide).
Il faudra regarder de près les dispositions du projet constitutionnel rejeté : vont-elles renforcer les pouvoirs du chef d’État, réduire les contre-poids, modifier les mandats, etc. ?
Le sérieux du scrutin dépendra aussi de la capacité des institutions nationales et internationales à surveiller, certifier, sanctionner en cas d’irrégularités.
Conclusion et perspectives
Pour le Bloc Libéral, ce référendum est d’ores et déjà illégitime : il ne s’agit pas seulement de « non » au texte, mais de dire non à un procédé.
Mais pour que cette dénonciation prenne sens, il faut une mobilisat ion citoyenne, une vigilance des médias, une participation active de la société civile.
S’il y a des fraudes, des contestations juridiques seront attendues — le BL pourrait s’en prévaloir pour demander l’annulation ou la mise en place d’un cadre nouveau.
À plus long terme, l’issue de ce référendum aura un impact sur la stabilité politique du pays, la crédibilité de ses institutions, et l’image de la Guinée auprès des partenaires internationaux.
Encadré (infos complémentaires)
Référendum du 21 septembre 2025 : date du scrutin sur la nouvelle Constitution.
Faya Millimouno : leader du Bloc Libéral, figure de l’opposition, critique ouvert du pouvoir de transition.
Bloc Libéral (BL) : parti politique d’opposition qui assume un positionnement libéral dans le paysage politique guinéen.
Débat constitutionnel : à scruter — quels changements de pouvoirs, quelles réformes institutionnelles sont proposées.
Repo Abou Anelka Diakite 624 83 80 97
Information recueillies par Guinéematin.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut