Véritable calvaire, Foulamadina paie le prix de l’inaction suite à l’abandon des travaux routiers

 

Dès que les premières pluies s’annoncent, le calvaire des habitants de Foulamadina refait surface. Situé dans la haute banlieue de la capitale, dans la commune de Sonfonia, ce quartier est aujourd’hui presque coupé du reste de la ville. La raison : l’axe principal menant à la localité, dont les travaux avaient été confiés au génie militaire il y a plus de deux ans, est à l’arrêt total depuis plusieurs mois. Résultat : routes impraticables, boue omniprésente, eaux stagnantes et odeurs nauséabondes rythment désormais le quotidien des riverains.

Depuis le début de la saison pluvieuse, Foulamadina offre un spectacle désolant. Les pluies transforment la moindre ruelle en un bourbier glissant et dangereux. Le chantier de la route principale, inachevé et à l’abandon, est devenu un piège pour les habitants. Aucune communication officielle n’a été faite sur les raisons de cet arrêt brutal des travaux.

À cela s’ajoute un autre projet : la construction d’un caniveau par la société Kabalaba Mining. Là aussi, les travaux traînent. Le chantier, avancé à « pas de caméléon » selon les habitants, a bloqué le passage naturel des eaux de ruissellement. Résultat : d’immenses flaques d’eau stagnent sur la chaussée déjà fragilisée

Souleymane Diallo, habitant du quartier, ne cache pas son désarroi.

« Les autorités doivent jeter un coup d’œil sur Foulamadina. Le chantier est à l’arrêt depuis des mois. Nous vivons dans la boue. S’ils savaient qu’ils n’allaient pas finir les travaux, il aurait mieux valu ne pas toucher à la route. Avant, au moins, on pouvait circuler. Aujourd’hui, c’est un calvaire », a-t-il déclaré.

Même son de cloche chez Saliou Bah, visiblement excédé.

« On souffre énormément ici. Les gens qui font le pont ont barré le passage de l’eau et maintenant, plus rien ne bouge. Dès qu’il pleut, tout le quartier devient impraticable. C’est un abandon pur et simple », a-t-il affirmé.

Face à cette situation qui perdure, les habitants de Foulamadina lancent un appel pressant aux autorités.

« Il faut que l’État reprenne ce chantier et confie les travaux à des entreprises sérieuses. Le génie militaire a failli à sa mission. Ils ont bâclé le travail et sont partis, laissant la population dans la misère », déplore encore Saliou Bah.

En attendant une réaction des autorités, les habitants continuent de patauger dans l’oubli.

Source ledjely.com

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