Kantèdou Balladou, Mandiana – Ce qui devait être une opération civique de routine s’est transformé en scène de violences dans la localité de Kantèdou Balladou, où un recensement administratif a viré au drame il y a près d’une semaine. Des agents recenseurs, accompagnés par une équipe de la police, ont été violemment attaqués par des citoyens en colère, sur fond de rivalités politiques autour de la présidence du district.
Au cœur de la tension : une contestation virulente contre une éventuelle candidature du président sortant du district. Selon les autorités judiciaires, ces affrontements sont la conséquence directe d’un conflit entre les partisans de l’ancien président de district et ceux d’un nouveau camp rival.
Ce mardi, plusieurs des personnes interpellées dans cette affaire ont comparu devant le tribunal de première instance de Mandiana. Parmi elles, Issa Kanté, Kémo Kanté, Abdoulaye Keïta et Abdoulaye Kounaté. Tous sont accusés d’avoir porté volontairement des coups et blessures aux agents chargés du recensement. Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mandiana, Mamadou Lamine Gallo, a souligné la gravité des faits : « Personne n’a le droit de se faire justice. Ce genre d’actes ne saurait être toléré, surtout dans un contexte aussi sensible. »
(.Pour le procureur de Mandiana, M. Mamadou Lamine Diallo,(tout a commencé avec les rivalités des nouveaux anciens présidents des districts, qui est légitime, qui n’est pas légitime. C’est comme ça que beaucoup de citoyens se sont attaqués à une équipe de recensement. Cette équipe de recensement, ils ont fait des coups et blessures volontaires. Donc parmi eux, il y a eu quatres personnes qui ont été d’abord interpellées. Les quatre personnes qui ont été interpellées, il y a Issa Kanté, il y a Kemo Kanté, il y a aussi Aboulaye Keïta, Abdoulaye Kounaté. Il y a aussi une femme qu’on n’a pas voulu citer son nom, car celle-là a tout fait pour que son mari s’échappe. Donc comme on l’a arrêtée au nom de son mari, ce n’est pas légal, on l’a aussi mise en liberté. Donc nous allons quand même dire que les gens qui ont fait ont comparé aujourd’hui. Et nous sommes convaincus que le tribunal ne dira que ce qu’il y a de droit et de justice, car personne n’a le droit de se rendre justice, surtout en ces moments précis.)
Une femme interpellée dans cette affaire a été remise en liberté. Selon le procureur, elle avait été arrêtée à la place de son mari, qui l’aurait utilisée pour échapper aux autorités. « Ce n’est pas légal, et nous avons donc décidé de la libérer », a-t-il expliqué.
Les audiences se poursuivent et la justice promet de faire toute la lumière sur cette affaire. Pour les autorités locales, la priorité reste de sécuriser l’opération de recensement dans les meilleures conditions, alors que celle-ci est devenue une urgence nationale.
DE MANDIANA LA REDACTION DE KONOMAGUINEE.COM.
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